Des procédures de plus en plus longues pour des éoliennes de plus en plus contestées
Les délais entre le dépôt du dossier et la livraison des éoliennes ont tendance à s’allonger en raison de la contestation croissante de la population, notamment par les associations de défense de l’environnement qui déposent systématiquement des recours auprès de la juridiction administrative.
Les projets actuels qui portent sur des hauteurs d’édifice à plus de 100 m suscitent davantage des tensions et des oppositions au projet.
Les élus, s’ils sont favorables au développement local de la production d’énergie à partir du vent sont néanmoins sensibilisés à la protection de l’environnement et assortissent leur avis dans le respect d’un certain nombre de principes :
– Veiller à la réservation de la qualité de vie des habitants
– Disposer d’études environnementales précises
– Intégrer les projets dans le paysage
– Concerter avec la population Locale.
Les impacts « biologiques » d’un parc éolien ne sont pas négligeables dès sa phase de construction :
– Les travaux nécessaires à l’aménagement des pistes d’accès et des aires de levage (circulation, pollution)
– Atteintes aux zones humides.
– Modification des écoulements d’eau
– Dégradation d’habitats naturels (Mares, haies, bosquets, prairies)
– La fondation de l’éolienne : injection dans le sol de 100 t de béton
– Suppression d’habitats naturels, de site de reproduction ;
– Atteinte à une espèce végétales ou animale protégée.
Les risques liés au fonctionnement des éoliennes.
Ce sont en tout premier lieu les risques sur la faune qui sont mis en avant, notamment les dangers encourus pour les oiseaux.
Parmi les espèces les plus à risque, c’est le Milan Royal qui présente le plus grand risque de mortalité plusieurs individus ont été retrouvés morts sous les pales d’éoliennes.
L’espèce concernée qui vole à hauteur des pales ne semble pas effarouchée par leur présence.
De ce fait, les études d’impact environnementales, obligatoires dans ces projets, incluent désormais une cartographie des territoires des oiseaux nicheurs avant et après la réalisation du projet, l’étude inclut également :
– Suivi de la migration postnuptiale (plus massive);
– Suivi de la mortalité au pieds des éoliennes ;
– Suivi de la nidification du Milan royal et de son utilisation de l’espace.
– Suivi de la mortalité au pieds des éoliennes ;
– Suivi de la nidification du Milan royal et de son utilisation de l’espace.
Les Dangers des Éoliennes pour les Vaches et l’Electro sensibilité
Les éoliennes, par leur fonctionnement, génèrent des champs électromagnétiques en raison de la présence de courants électriques dans les lignes à haute tension qui alimentent le réseau électrique. Concernant l’électro sensibilité, certaines personnes rapportent une hypersensibilité électromagnétique, affectant leur santé à proximité de ces installations. Cela soulève des questions sur les effets potentiels des ondes électromagnétiques, en particulier sur la faune, comme le bétail, en l’occurrence les vaches.
Certains agriculteurs et propriétaires de bétail rapportent que leurs animaux montrent des signes de stress, d’anxiété, ou adoptent des comportements inhabituels lorsqu’ils sont proches de ces installations. Cela soulève la question de la nécessité de protections contre les ondes, des précautions à envisager dans la planification d’un réseau d’éoliennes, ainsi que la possibilité d’aménager des zones tampons pour minimiser l’exposition.
Champs Électromagnétiques Émis par les Éoliennes : Chaque éolienne utilise un générateur qui produit un courant électrique alternatif, créant ainsi un champ électrique et un champ magnétique autour d’elle. Ces champs peuvent être soit de très haute fréquence, soit de basses fréquences, selon l’équipement utilisé. Les émetteurs et les composants électriques des éoliennes peuvent émettre des ondes électromagnétiques, dont certaines, comme les radiofréquences, sont étudiées pour leurs effets sur la santé humaine et animale. Dans le cadre de l’évaluation des risques, plusieurs études épidémiologiques ont été menées afin de mesurer l’intensité des champs électromagnétiques autour des éoliennes.
Les champs magnétiques et électriques sont mesurés en volts par mètre V. m et en teslas T à différentes distances. Les valeurs-limites d’exposition aux ondes électromagnétiques sont définies au niveau international pour protéger la santé publique. Toutefois, des préoccupations demeurent quant à l’impact cumulatif de l’exposition à des sources multiples.
Effets Sanitaires sur les Vaches : Les vaches, comme tous les animaux, peuvent être affectées par un environnement électromagnétique. La propagation des ondes électromagnétiques, notamment celles émises dans les gammes des mégahertz MHz et des gigahertz GHz, pourrait perturber leurs comportements et leur physiologie, en particulier si elles sont exposées à des champs puissants et prolongés. Des études suggèrent que l’exposition chronique à des champs magnétiques ou des radiations non ionisantes pourrait influencer la reproduction, le comportement alimentaire, ou même provoquer des impacts biologiques plus subtils.
Certaines recherches ont mis en avant une corrélation potentielle entre des niveaux élevés de champs électromagnétiques et des problèmes de santé chez le bétail, y compris des cas de leucémies ou autres maladies. Cependant, les mécanismes exacts à l’origine de ces effets restent flous et font l’objet de débats au sein de la communauté scientifique.
. Bien que la majorité des recherches indiquent que, dans des limites d’exposition raisonnables, les risques pour la santé restent faibles, il est essentiel de considérer les préoccupations en matière d’électro sensibilité et de respecter les valeurs limites d’exposition afin d’assurer la sécurité des animaux d’élevage ainsi que celle des personnes vivant à proximité. Les futurs développements dans le domaine de l’électromagnétisme, ainsi que des études intensives sur les effets biologiques des champs électromagnétiques, permettront peut-être de mieux éclairer cette problématique complexe.
L’intervention de « géobiologues »
Face aux demandes croissantes d’expertise, il n’est pas rare de voir intervenir des « géobiologues » missionnés sur des chantiers d’éoliennes, sur la demande des éleveurs, ou d’associations et parfois même sur demande de la chambre d’agriculture, à la recherche de supposés « courants telluriques » qui perturberaient les bovins.
Leur intervention aboutit à la production d’un « rapport géobiologique », facturé jusqu’à un millier d’euros au maître d’ouvrage.
La pratique ne repose sur aucune donnée scientifique, parmi les recommandations émises, on relève par exemple le conseil d’utiliser un additif pour modifier le béton composant le socle des éoliennes. Devenu « biodynamique » grâce à cet additif, le béton aurait la propriété d’agir sur les courants telluriques.
Certaines recommandations se limitent à déplacer les éoliennes de quelques mètres.
Il est difficile de faire la part des choses entre les pratiquants sérieux et les charlatans qui se sont engouffrés dans cette nouvelle activité.
La Confédération Nationale de Géobiologie déplore quant à elle les arnaques dont son image de marque est la victime.
A ce jour l’INRAE (Institut national de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement) ne s’est pas prononcé sur l’efficacité réelle de la géobiologie.
La saturation visuelle.
La saturation visuelle par les éoliennes, un risque à maîtriserLa multiplication des projets éoliens dans des paysages de grande plaine où ces installations se voient jusqu’à 15 km, provoque un risque de saturation visuelle.
Dans certains endroits, quel que soit le point d’observation, on peut théoriquement voir au moins un parc éolien à moins de 10 km.
Il, serait, préférable de favoriser un regroupement des éoliennes, pour préserver les paysages d’un risque de mitage excessif. Cependant les développements de projets concurrents en plus des parcs éoliens déjà autorisés, peuvent augmenter les risques de saturation visuelle ou d’encerclement des villages par les éoliennes.
Ce risque doit donc être pris en compte dans l’élaboration des projets de parcs éoliens il doit être évalué dans l’étude d’impact ou l’étude paysagère qui les accompagnent.
Pour aider à déterminer ces niveaux de risque, certaines méthodes d’évaluation de saturation visuelle ont été récemment proposées par les autorités environnementales, en s’appuyant sur des cas concrets de « villages menacés d’encerclement ».
Dans les cas étudiés, il apparaissait notamment que dans le champ visuel, les éoliennes se superposaient à la silhouette du clocher depuis l’intérieur du village
En outre, les éoliennes étaient visibles depuis toutes les rues du village, s’imposant aussi massivement dans l’axe de la rue principale.
Afin d’éviter de telles situations, des indices de saturation visuelle ont été proposés afin de préserver le cadre de vie des riverains.
La saturation visuelle peut être évaluée depuis deux points de vue : celui d’une personne traversant un secteur donné ou celui des habitants d’un village.
Ainsi, dans un village du centre de la France, la saturation visuelle se ressent davantage depuis l’intérieur du bourg que dans le grand paysage, tandis que dans un village de l’ouest de la France, l’intérieur du village est relativement
préservé en comparaison de la saturation évidente du paysage avoisinant.
Du point de vue d’un voyageur, la saturation visuelle peut être évaluée d’après des cartes.
L’enjeu est la préservation du « grand paysage » d’un effet de saturation par un grand nombre d’éoliennes dispersées sur les horizons.
Du point de vue des habitants, la saturation visuelle doit se mesurer sur les lieux de la vie quotidienne (espaces publics et sorties du village). S’il est évidemment impossible de supprimer les vues dynamiques sur des éoliennes dans les paysages ouverts, l’enjeu est d’éviter que la vue d’éoliennes s’impose de façon permanente et
Incontournable aux riverains, dans l’espace plus intime du village.
Ainsi, les effets d’un projet éolien sur ces deux enjeux distincts s’évaluent par des indices spécifiques et ils feront l’objet d’une égale attention.
La saturation visuelle des horizons s’évalue nécessairement depuis un point localisé. Le centre d’un village, choisi pour rechercher la situation la plus pénalisante, sera retenu comme point de référence pour la méthode d’évaluation exposée ci-dessous. Au besoin, l’analyse sera reproduite depuis d’autres points également repérés
comme des situations critiques.
La nécessité d’espaces de respiration
Espace de respiration : plus grand angle continu sans éolienne.
Il paraît important que chaque lieu dispose « d’espace de respiration » sans éolienne visible, pour éviter un effet de saturation et maintenir la variété des paysages. Cet espace de respiration est représenté par le plus grand angle continu sans éolienne, indicateur complémentaire de celui de l’occupation de l’horizon.
Le champ de vision humain correspond à un angle de 50 à 60°, mais il va de soi que cet angle est insuffisant compte tenu de la mobilité du regard. Un angle sans éolienne de 160 à 180° (correspondant à la capacité humaine de perception
Visuelle) paraît souhaitable pour permettre une véritable « respiration » visuelle.
NB : Distance d’un parc éolien : Quand les éoliennes d’un même parc sont distribuées de part et d’autre d’un seuil (5 ou 10 km), on compte l’ensemble dans la classe majorant l’impact. Ex : si 10 éoliennes d’un même parc sont distantes de 4 à 7 km, toutes les éoliennes du parc sont comptabilisées dans la classe « à moins de 5 km ». En Effet, le regard est attiré par l’éolienne la plus proche mais il embrasse l’ensemble du parc.